Pierre de Maere au festival Montauban en Scènes 2024 le samedi 22 juin 2024.

Pierre de Maere

Grand, silhouette longiligne, coupe au bol, gestuelle expressive. Dandy moderne, esthète à l’extravagance chic, incarnation du « twink » camouflé derrière des parures luxueuses. Déjà on devine une identité qui peut sans cesse se modeler et se renouveler au gré des désirs.

Pierre de Maere a passé la première moitié de son existence à Bruxelles, avant que ses parents ne décident de déménager dans une ferme à Walhain, petite commune du centre de la Belgique. De l’ennui, beaucoup, le forçant à stimuler sa créativité. Des oreilles ivres de morceaux mainstream, des premières compositions à l’âge de douze ans. Ni cours de chant ni solfège, seulement quelques cours de batterie. Autodidacte, il absorbe connaissances et informations avec une rapidité anormale, saute d’une passion à l’autre dans un élan d’engagement total.

L’adolescence est marquée par une frénésie photographique en lien avec la mode. Il passe aussi rapidement par les Beaux-Arts à Anvers, enseignement qu’il juge trop conceptuel. Lui est convaincu que son destin doit se conjuguer avec envergure et audace. Lorsqu’il replace il y a un et demi la musique au centre de ses intérêts, cet éduqué enfant du désordre ne fait pourtant pas de plans sur la comète. Pierre de Maere appartient à cette génération qui ne s’encombre pas des références ou des classifications.

Charme fou et mouvant des morceaux, un peu comme si Stromae faisait des câlins à Yelle, Rufus Wainwright et à la pop des eighties.